Petit à petit , l'information entre dans mon esprit. Après un refus, l'information, écrite en gros partout, se rappellant à moi de plus en plus souvent, ne peut que s'imposer à moi. Au début, c'était seulement le matin et le soir, au moment de sombrer dans le sommeil. Aujourd'hui, c'est constamment, tout le temps, que je dois y faire face.

Et puis quoi? qu'est ce que ca change, hein, concrètement, se révolte une partie de mon cerveau: les liens existaient, mais si fins, dû à cette fichue distance, à vos jobs, à vos vies....Peu de temps pour se voir, peu de temps pris pour se parler...Il fallait avancer.

Et une autre partie dis: oui, mais justement, c'est ce lien, ce minuscule lien, que vous mainteniez, tant bien que mal, en vous construisant chacun... certes, un lien qui a été malmené, un lien qui a beaucoup souffert. De part nos têtes de cochon, nos visions différentes et surtout la communication familiale désastreuse. Comment peut-il être aussi difficile de dire, de montrer que l'on s'aime dans une famille?

Me voici donc, avec mon bout de ficelle, mon bout d'écharpe, à tirer dessus, comme quand je tirais sur son pull, et puis personne qui ne répond, qui ne se retourne.